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Tout s’efface dans l’ombre et la nature oublie,
Et parmi nous, ton cœur ne se souviendra plus.
DEUXIÈME BERGER
Ô prodige !
PREMIER BERGER
Tais-toi !
(Hélène se penche du côté d’où vient le bruit)
UN SATYRE
Nous sommes la démence
Et l’étreinte du vent qui s’accouple au bois roux ;
Velue est notre chair, et le désir immense
Danse, se tord et bat la terre en nos pieds fous ;
L’herbe, le sol, le mont et les combes profondes
Et les halliers troués de soudaines lueurs,
C’est nous-mêmes quand nous aimons : notre sueur
Lascive et bestiale est la sève du monde.