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Page:Verhaeren - La Multiple Splendeur, 1907.djvu/27

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Mon esprit triste, et las des textes et des gloses,
Souvent s’en va vers ceux qui, dans leur prime ardeur,
Avec des cris d’amour et des mots de ferveur,
Un jour, les tout premiers, ont dénommé les choses.

Ne sachant rien,
Ils découvraient en s’exaltant
La souffrance, le mal ; ou le plaisir, le bien.
Ils confrontaient, à chaque instant,
Leur âme étonnée et profonde
Avec le monde ;
Ils se gorgeaient les yeux et le cerveau
De visions et de pensers nouveaux ;