trop intimement, les uns aux autres, pour que nous songions soit à un pacte, soit à un serment ! En pleine liberté, en face de tout ce qui demeure inviolable et sacré, en face de cet homme de génie, dont le corps assassiné et l’âme immortelle nous enfièvrent et nous inspirent, nous nous donnons les uns aux autres, à jamais.
Quand hier, les mains et les cœurs ouverts, nous sommes entrés
dans la ville, je m’étonnais que celui qui, plus que tous, réalisa notre œuvre, pût assister, vivant, à son triomphe. Une telle conquête exigeait une telle victime. Si vous songez en quelles circonstances étranges, Hérénien, sans escorte, sans amis, sans défense, s’offrit de lui-même, à la dernière balle qui, peut-être, fut tirée, vous croirez, comme moi, que sa mort est liée au mystère des forces énormes et souveraines.
Il a broyé sous lui le vieux pouvoir dont voici l’image encore
debout.