Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/158

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Que, pour nos pauvres cœurs futiles,
Le bonheur même est inutile.

Hélas ! hélas ! ils sont si gourds
Nos dos pesants et nos pieds lourds.

— Dans le jardin de votre hospice,
Le sol est chaud, l’air est propice.

Même à l’ombre des coins obscurs,
Le lierre y mord un pan de mur.

Sur un rosier de cent années
S’ouvrent trois roses obstinées,

Et le berceau des vieux chemins
Vous tend ses fleurs comme des mains.