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III
Vêts-toi de sang, Vénus, voici quatre-vingt-treize :
Une fuite de rois, sous un couchant de braise,
Et l’échafaud ancré,
Vaisseau rouge, en des marées
De poings houleux et de luttes exaspérées ?
Deviens la Théroigne âpre et tragique,
Dressée au clair des révoltes logiques,
Comme tu fus la sainte et l’amoureuse.
Plus haute encor, ton âme aventureuse,
Avec douceur, jadis, avec rage, aujourd’hui,
Se donne à tous ; tu es, selon le temps, ce cri
D’amour, de charité, ou de justice
Qui part pour l’infni,