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Page:Verhaeren - Les Heures du soir, 1922.djvu/137

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Nous trouvions le bonheur en ne l’exigeant pas,
La tristesse des jours même nous était bonne
Et le peu de soleil de cette fin d’automne
Nous charmait d’autant plus qu’il semblait faible et las.

La glycine est fanée, et morte est l’aubépine ;
Mais voici la saison de la bruyère en fleur.
Ressouviens-toi, ce soir, et laisse au vent frôleur
T’apporter les parfums de ta pauvre Campine.