Page:Verhaeren - Les Rythmes souverains, 1910.djvu/32

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Tant de héros plus prompts et plus jeunes que lui
Avaient de leurs travaux illuminé la nuit.

Et jour à jour, ses pas sonnaient plus solitaires
Même en retentissant jusqu’au bout de la terre.

Lentement le soleil vers le Zénith monta,
Et, depuis cet instant jusques au crépuscule,
                                L’Œta
Put voir, marcher et s’arrêter sans but, Hercule.
                                Il hésitait
                             Devant les routes,
             Allait et revenait et s’emportait
Pour tout à coup se recueillir comme aux écoutes ;
Son esprit s’embrouillait à voir trop de chemins
             Trouer les bois, couper les plaines ;
La colère mauvaise enflamma son haleine,
L’impatience entra dans ses doigts et ses mains,
Et, brusquement, courant vers la forêt prochaine,
Avec des rauquements sauvages dans la voix,