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Page:Verhaeren - Les Visages de la vie, 1899.djvu/22

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LA JOIE


Dans la cité hagarde,
Où la réclame aboie,
Le chœur des bateleurs
S’installe et crie au ciel « Regarde
Nous soulevons, à bras tendus, la joie ! »

Et leur baraque ostentatoire et colossale
S’érige, au carrefour des cent routes paradoxales.

— La joie hélas ! est au delà de l’âme humaine :
Les mains les plus hautes n’ont arraché que plumes