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Page:Verhaeren - Les Visages de la vie, 1899.djvu/64

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L’IVRESSE


Étaient placés, face à face, dans ce caveau,
Au long des murs, sur double rang, trente tonneaux.

Jadis, un vieux marin qui sculptait des navires,
Les avait blasonnés aux armes de l’Empire.

Ils reposaient dans l’ombre, et leurs ventres songeaient
Aux grands buveurs dont les gosiers les allégaient.

Des aigles d’or, tenant le globe entre leurs pattes,