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poèmes

C’est la paupière où du pus congelé se presse,
Faisant comme une plaie à chacun de vos yeux,
C’est le menton piqué de poils roux, c’est la teigne
Qui ronge par endroits le gris de vos cheveux,
C’est un cancer, servant à vos faces d’enseigne,
Ce sont vos deux sourcils râclés, ce sont vos seins
Clapotant sur les flancs leur flic-flac de vessie
Flasque, ce sont vos bras osseux, ce sont vos reins,
Vos doigts, vos mains, vos pieds gonflés d’hydropisie,
C’est votre corps entier, gluant, lépreux, perclus,
Carcasse répandant une telle asphyxie,
Que les chiens de la mort n’en voudront même plus !