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poèmes

 
Semblent de maux obscurs les mornes recéleurs,
Car l’âme des pays du Nord, sombre et sauvage,
Habite et clame en eux ses nocturnes douleurs
Et tord ses désespoirs d’automne en leur branchage.

Oh ! leurs plaintes et leurs plaintes, durant la nuit !
D’abord, lointainement, douces et miaulantes,
Comme ayant joie et peur de troubler, de leur bruit,
Le sommeil ténébreux des campagnes dolentes.

Puis le désir soudain où la terreur se joint
Quand la tempête est là, hennissante et prochaine ;
Puis le râlement brusque et terrible, si loin
Que les bêtes des grand’routes hurlent de haine

Et se couchent, là-bas, dans les sillons, de peur.
Puis un apaisement sinistre et despotique,
— Une attente de glaive et d’ombre et de fureur, —
Et tout à coup la rage énorme et frénétique,