Scène III
Quelle affaire ! Est-ce vraiment que je rêve, à la fin ?…
Un peu d’ordre dans mes pauvres idées. Là… là…
Oui, ce que je disais à M. Peltier, c’était pourtant vrai. J’étais une enfant gâtée quand Aubin m’a prise. Il m’a gâtée aussi, lui, et voilà peut-être d’où vient le mal. Je m’accoutumais à continuer mon enfance et ma jeunesse dans l’état de mariage. Je fus volontaire, exigeante, capricieuse. Dans les commencements mon mari trouvait cela charmant, puis il se lassa. Querelles, duretés de sa part, bouderies de la mienne. Sept ans après Peltier parut. Un homme charmant certes, mais moins qu’Aubin, maintenant que je vois bien les choses. Et ce sot départ est bien plus encore de ma faute, au fond, que de la sienne. Un moment de dépit féminin dont, avec nos mœurs, un homme est louable de profiter. — Je ne pouvais lui donner tort tout à l’heure de vouloir ce que sous--