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mémoires d’un veuf


— D’admettre en partie la Légende et Quatre-vingt-treize ?…

— Ecoutez-donc.

— De compter jusqu’à deux vers bien dans les Châtiments ?…

— Le diable d’homme !

— De déplorer une mort tardive ?…

— Me laisserez-vous parler ?

— On est tout oreilles.

— Oui, je vous trouve sévère à l’excès pour ce poète…

— « Grand homme, grand homme ! »

— Pour cette foule derrière ce corbillard…

— Des pauvres !

— Pour ce peuple enfin, pour ces peuples…

— « Tous les sots d’ici-bas ! »

— Alors vous ne regrettez pas votre violence ?

— Ma violence, ce que vous appelez ma violence contre des bouts-rimés, des truismes et la plus sotte vieillesse, la décadence la plus encombrante qui fut jamais ! Oh non, laissez-moi me tordre.

— Enfin, vous n’admettez pas la critique, je le vois bien.

— Mais que mais si, madame ou monsieur, mais que mais si, que je l’admets quand elle me semble juste. Seulement, ce ne fut pas le cas jusques ici. Aussi bien je reparlerai plus au large et au long d’Hugo dans quelque autre livre. Continuez si vous