Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/327

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HUMBLE ENVOI

à madame ?


Car ceci vous revenait de droit, chère madame, et s’il se trouve plus haut une dédicace à un ami d’enfance, l’envoi de ces pages données, non plus dédiées, l’envoi, le don réel, virtuel, de ces pages, ne pouvait être fait qu’à l’amie, la seule ! de cœur et de tète, à la sœur, dirais-je presque, mais non ! Dieu m’a refusé ce bonheur, une sœur ! De sorte qu’il a bien fallu pour se contenter d’une amie, foncer l’amitié, aller loin dans ce sentiment, l’exalter, puis le ramener sur terre, et voyez que nous avons réussi dans notre manège puisqu’après un aussi long temps ma pensée tout entière revient à vos pieds et qu’il est impossible que la vôtre se déplaise dans un tel témoignage.

Vous fûtes la plus intime des compagnes de celle que je ne pleurerais pas sans hypocrisie. Et en cette qualité encore, vous ne pouvez qu’approuver le choix que j’ai fait de vous comme destinataire d’un opuscule où il est un peu fait mention d’elle ; qu’elle soit traitée ici selon ses mérites, c’est ce qu’en