Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/439

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
429
mes prisons

nait le tribunal civil de la Seine. Je tombai en larmes sur mon pauvre dos sur mon pauvre lit.

Une poignée de main et une tape sur l’épaule du Directeur me rendirent un peu, néanmoins, de courage, — et, une heure ou deux après cette scène, ne voilà-t-il pas que je me pris à dire à mon « sergent » de prier monsieur l’Aumônier de venir me parler.

Celui-ci vint et je lui demandais un catéchisme. Il me donna aussitôt celui de persévérance de Mgr  Gaume.

Je suis littérateur, je goûte la correction, la subtilité, toute la cuisine du style, comme de droit et de devoir. Même, ces corrections, ces subtilités, je les prise, je les renifle, si vous voulez bien. Et j’ai horreur de toutes platitudes écrites.

Mais, en dépit d’un art déplorable en fait d’écriture et d’une syntaxe à peine en vie, Mgr Gaume, fut pour moi, pourri d’orgueil, de syntaxe et de parisienne sottise, l’apôtre.


XIII


Les preuves assez médiocres apportées par Mgr  Gaume en faveur de l’existence de Dieu et de l’immortalité de l’âme me plurent peu et ne me con-