Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
47
les poètes maudits

c’est chaud, ces romances de la jeunesse, ces souvenirs de l’âge de femme, ces tremblements maternels ! Et doux et sincère, et tout ! Quels paysages, quel amour des paysages ! Et cette passion si chaste, si discrète, si forte et émouvante néanmoins !

Nous avons dit que la langue de Marceline Desbordes-Valmore était suffisante, c’est très suffisante qu’il fallait dire ; seulement nous sommes d’un tel purisme, d’un tel pédantisme, ajouterons-nous, puisque l’on nous en appelle un décadent (injure, entre parenthèses, pittoresque, très automne, bien soleil couchant, à ramasser en somme) que certaines naïvetés, d’aucunes ingénuités de style pourraient heurter parfois nos préjugés d’écrivain visant à l’impeccable. La vérité de notre rectification éclatera dans le cours des citations que nous allons prodiguer.

Mais la passion chaste mais forte que nous signalions, mais l’émotion presque excessive que nous exaltions, c’est le cas de le dire, sans excès alors, non ! après une lecture douloureuse à force d’être consciencieuse de nos premiers paragraphes, nous maintenons leur opinion sur elle.

Et la preuve je la trouve :