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Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/59

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les poètes maudits


Non, je ne voudrais pas, tant je te suis unie,
Les femmes,Te voir souffrir :
Souhaiter la douleur à sa moitié bénie,
Les femmes,C’est se haïr.


Est-ce divin ? mais attendez.


JOUR D’ORIENT


Ce fut un jour, pareil à ce beau jour,
Que, pour tout perdre, incendiait l’amour.
C’était un jour de charité divine
Où dans l’air bleu l’éternité chemine,
Où, dérobée à son poids étouffant,
La terre joue et redevient enfant.
C’était, partout, comme un baiser de mère ;
Long rêve errant dans une heure éphémère,
Heure d’oiseaux, de parfums, de soleil,
D’oubli de tout… hors du bien sans pareil !

. . . . . . . . . . . . . . . .


Ce fut un jour, pareil à ce beau jour,
Que pour tout perdre incendiait l’amour.


Il faut nous restreindre, et réserver des citations d’un autre ordre.

Et, avant de passer à l’examen de sublimités plus sévères, s’il est permis d’ainsi parler d’une partie de l’œuvre de cette adorablement douce femme, laissez-nous, les larmes littéralement aux yeux, vous réciter de la plume ceci :