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les hommes d’aujourd'hui

la Culbute et bois joli des Havetières, la frontière belge pour ce tabac que Thomas Philippe (Phlippe, comme on prononce à la madame Pernelle : « Allons Phlippotte, allons !… » dans toutes ces régions) répard pour rien ou presque au nez de


« Ceux qui disent : Cré nom ! ceux qui disent : Macache[1] ! »


et ce péquet de ces auberges ! l’eurent trop sans que ses études merveilleuses en aient souffert pour un zeste, car peu sont instruits comme cet ancien écolier buissonnier. Vers l’âge de quinze ans, Paris le vit, deux ou trois jours, errant sans but. En 1870-71 il parcourait l’Est de la France en feu, et racontait volontiers plus tard Villers-Cotterets et sa forêt aux galopades de uhlans sous des lunes de Raffet. Retour à Paris pendant la Commune et quelque séjour à la caserne du Château-d’Eau, parmi de vagues Vengeurs de Flourens (Florence, gazouillaient ces éphèbes à la ceinture blanche). — Interdum la gendarmerie départementale avait eu des attentions et ces bons flicquards de la Capitale des caresses pour ce tout jeune et colossal Glatigny muni de moins encore de papiers que notre pauvre

  1. Premier vers des Douaniers, l’un des poèmes « confisqués » dont il va être question.