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confessions

trop pourquoi, j’ai fouillé dans le reste, encore assez considérable pour être encombrant, de mes paperasses jadis innombrables dans quel désordre ! pour donner quelque idée, au moins, de ma « manière » d’alors. Je n’ai rien retrouvé, mais rien de retrouvé de ces essais où il y avait pourtant pour le moins autant d’intérêt que dans les Poèmes Saturniens tels qu’ils parurent dans la première collection des poètes contemporains chez Alphonse Lemerre, en les derniers mois de 1867.

Seuls ont surnagé de ce d’ailleurs peu regrettable naufrage deux sonnets, l’un publié il y a quelque deux ans, lors d’une tournée de conférences, dans un journal de Liège, si je ne me trompe. Qui diable avait déniché ce corbeau d’antan ? Ça s’intitulait l’Enterrement et le premier vers allait ainsi :


Je ne sais rien de gai comme un enterrement…


L’autre a été publié naguère dans une chronique de journal du soir par un quelqu’un signant « Pégomas », que je remercie en faveur de la bonne intention ; le voici dans sa forme encore naïve et déjà un peu raffinée. J’étais, quand je le fis, en seconde, ainsi que le rappelle le chroniqueur en question qui, paraît-il, fut mon condisciple au lycée Bonaparte. Voici ce remarquable morceau.