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AU QUARTIER

SOUVENIR DES DERNIÈRES ANNÉES


Vers 1887, à l’issue de bien des événements minuscules mais doublement et triplement poignants dans leur intimité même, je « dirigeai mes pas » de convalescent sortant de divers hôpitaux devers un hôtel de la rue Royer-Collard, intitulé précisément du nom même de la rue. C’est tout près de cet immeuble qu’en 1871 Raoul Rigault, que j’avais connu dès l’enfance, périt dans de mémorables circonstances qui lui feront pardonner bien des fautes. On ne se rappelle peut-être qu’imparfaitement cette anecdote finale, tout à l’honneur de ce malheureux qui fut coupable, certes ! mais qui mourut de sorte magnanime. Il quittait une barricade et avait déjà grimpé ses cinq ou six étages et se disposait à fuir par les toits, quand