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souvenirs et promenades

bours battant, clairons sonnant, d’ailleurs, que peu militairement ! mais enfin !

Moi. — Ne trouvez-vous pas gentil ce peuple énervé par ce siège prussien, qui, ne comprenant rien à la poésie de Victor Hugo, mais le croyant peut-être, avec raison, son ami, fait à son fils de touchantes funérailles ?

Lui. — M. Thiers est un bien mauvais écrivain, bien mauvais, bien mauvais ; mais je doute fort que ces gens-là travaillent mieux que lui dans ce genre, — et du moins il représente l’ordre.

Le respect pour l’âge et le talent m’interdisaient de rétorquer l’argument, aussi bien, juste, mais mal sentimental. Donc je grommelai un peu, puis me tus.

Le cortège arriva péniblement, grâce à l’empressement gentiment indiscret de ces braves ouvriers déguisés en soldats bourgeois qui escortaient le mort à la façon qu’il eût fallu, mais enfin arriva au Père-Lachaise, où des discours — trop ! — furent prononcés, à travers les peurs des purs républicains déplorant la mort des deux « généraux » dans la rue des Rosiers, et la victoire définitive de la « Réaction ».

Une scène affreuse se passa. Le caveau patrimonial était trop étroit d’entrée pour le cercueil du pénultième descendant, et voici que les