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critique et conférences

quait. Mais ceci se passait à une époque où mon nom émergeait à peine de l’obscurité. Depuis, et tout récemment encore, en partie pour dissiper la « légende » qui se formait, je publiais des livres : Mes hôpitaux, Mes prisons, où je mettais à nu la partie de ma vie qui importait. C’est vrai que, dans l’intervalle, je publiais trois livres d’amour réel, ressenti jusqu’aux moelles, parfois voluptueux, le plus souvent affectueux, et pas l’ombre de « vice », et nul retentissement ni odeur de crime, nul


 « Je te frapperai sans colère
Et sans haine comme un boucher,
Comme Moïse le rocher… »


— J’ai même écrit une sottise, et une grande, quand, dans mes Poètes maudits (Pauvre Lelian), je parlais de « sadisme plus qu’à fleur de peau » en annonçant mon pauvre Parallèlement, si mal compris, mais il devait en être ainsi. Nul, non plus, par conséquent :


À travers ces lèvres nouvelles
Plus éclatantes et plus belles
T’infuser mon venin, ma sœur[1].

  1. Les six vers cités plus haut sont de Baudelaire, faut-il
    le rappeler aux lecteurs de cette revue ? S’en suit-il que l’au-