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Page:Verlaine - Correspondance, t1, 1922.djvu/14

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Certes, la réunion de ces documents épais, d’un intérêt inégal, mais peu connus et difficiles à grouper, pouvait suffire à former déjà un heureux ensemble et, sans doute eussions-nous songé à en faire l’objet d’une réimpression, dans l’ignorance possible de ce que doit être la correspondance d’un écrivain comme Verlaine. Il y avait mieux à faire, pourtant, que de reproduire bénévolement des pièces dont les originaux n’étaient pas venus entre nos mains et qu’on ne connaissait que par des publications dans lesquelles, trop souvent, le zèle des éditeurs dispensait de toute compétence. Nous l’entendîmes ainsi et nous fîmes bien. C’est alors que nous eûmes la notion précise de ce que peut la bienveillance de bibliophiles éclairés pour faciliter une tâche comme celle que nous venions d’entreprendre. Dans le même temps, des billets et autres épitres circulaient, passant, tour à tour, du portefeuille de l’amateur, dans les catalogues d’autographes. Une émulation, que ne relevait guère un souci d’art, agitait les collectionneurs ; mais, sans dédaigner cette source imprévue, ce n’est point en elle que nous nous proposions de chercher la base du présent recueil. La double correspondance avec Edmond Lepelletier et avec M. Emile Blémont allait nous la fournir, grâce, répétons-le, à la complaisance du possesseur de l’une et du destinataire de l’autre. Non seulement nous trouvâmes près de MM. Alfred Saffrey et Emile Blémont un accueil flatteur, mais l’exemple de leur générosité se renouvelant, il nous fut donné de connaître et d’apprécier, par la suite, d’autres précieux concours, tels ceux de M. Jean de Maupassant,