Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/223

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universelle ; de l’autre, aussi complète que les circonstances pouvaient le permettre…

« Nous n’avons pas voulu qu’un seul homme, dans l’empire, pût dire, désormais : La loi m’assurait une entière égalité de droits, mais on me refuse le moyen de les connaître. Je ne dois dépendre que de la loi, mais mon ignorance me rend dépendant de tout ce qui m’entoure…

« …Il importe à la prospérité publique de donner aux enfants des classes pauvres qui sont les plus nombreuses, la possibilité de développer leurs talents : c’est un moyen non-seulement de fournir à la patrie plus de citoyens en état de la servir, aux sciences plus d’hommes capables de contribuer à leurs progrès, mais encore de diminuer cette inégalité qui naît de la différence des fortunes, de mêler entre elles les classes que cette différence tend à séparer. L’ordre de la nature n’établit dans la société d’autre inégalité que celle de l’instruction et de la richesse ; et, en étendant l’instruction, vous affaiblissez à la fois les effets de ces deux causes de distinction.

« L’avantage de l’instruction, moins exclusivement réuni à celui de l’opulence, deviendra moins sensible, et ne pourra plus être dangereux ; celui de naître riche sera balancé par l’égalité, par la supériorité même des lumières que doivent naturelle-