Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/305

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et des délits de presse, afin que chacun puisse dire ce qu’il pense, sans redouter d’être inquiété.

Il faut enfin, pendant la période plébiscitaire, supprimer le timbre des écrits politiques et le cautionnement des journaux, afin que tout citoyen ait une liberté complète de publier sa pensée, sous telle forme qui lui paraîtra la plus avantageuse ![1]

Si ces conditions essentielles de liberté ne protègent par la sincérité du vote, les adversaires de l’Empire auront toujours le droit de dire, et ils n’y manqueront pas, que le plébiscite n’a été qu’une manoeuvre du pouvoir per-

  1. Il y a un précédent qui montre qu’il n’y a rien d’exorbitant dans cette réclamation. La loi du 2 avril 1849 dispensait de verser un cautionnement tout nouveau journal publié pendant les quarante cinq jours précédant les élections générales. En outre, tout citoyen pouvait, sans avoir besoin d’aucune autorisation municipale, afficher, crier, distribuer et vendre tous journaux et tous écrits ou imprimés relatifs aux élections, à la seule condition que ces journaux, écrits ou imprimés seraient signés de leurs auteurs et déposés. — Faisons observer en passant que la réduction dé la période plébiscitaire à dix jours, comme l’intention en a été annoncée, rendrait purement illusoire toute la liberté qui pourrait être laissée.