Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/306

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sonnel aux abois, et qu’il n’a aucune valeur, parce que ceux qui étaient appelés à contracter n’ont pu être éclairés sur le contrat ni le discuter librement.

Il est certain que, dans de telles conditions, tous les hommes prévoyants et sages, qui ne veulent pas engager l’avenir, s’abstiendront, de façon à ce que l’on ne puisse pas plus tard leur opposer le pacte intervenu. Car celui qui vote non accepte par le fait le résultat du vote, quel qu’il soit, et il doit se soumettre de bonne grâce si la majorité vote oui, comme ceux qui ont voté oui eussent dû s’incliner si la majorité eût voté non. Tandis que celui qui s’abstient se réserve le droit de protester sans inconséquence, en refusant d’accepter les chances d’un contrat aléatoire.

Au milieu de la confusion des idées et des partis, à laquelle les dernières circonstances ont mis le comble, c’est plus que jamais le cas d’arborer le programme socialiste, qui peut seul procurer, par des réformes politiques