ce n’est pas contre la liberté de la presse seulement, mais contre toute liberté naturelle, politique et civile, comme essentiellement nuisible et funeste.
« Dans la pensée intime de la loi, il y a eu de l’imprévoyance au grand jour de la création, à laisser l’homme s’échapper libre et intelligent au milieu de l’univers ; de là sont sortis le mal et l’erreur. Une plus haute sagesse vient réparer la faute de la Providence, restreindre sa libéralité imprudente, et rendre à l’humanité, sagement mutilée, le service de l’élever enfin à l’heureuse innocence des brutes…
« Avec la liberté étouffée doit s’éteindre l’intelligence, sa noble compagne. La vérité est un bien, mais l’erreur est un mal ; périssent donc ensemble l’erreur et la vérité. Comme la prison est le remède naturel de la liberté, l’ignorance sera le remède nécessaire de l’intelligence. L’ignorance est la vraie science de l’homme et de la société.
« La loi actuelle ne proscrit que la pensée, elle laisse la vie sauve : c’est pourquoi elle n’a pas besoin de faire marcher devant elle, comme les barbares, la dévastation, le massacre et l’incendie :
tains égards elle était meilleure que plusieurs de celles sur la même matière qui lui ont succédé, pour ne citer que les lois de septembre et le décret du 17 février 1852.