« C’est à l’association que nous dûmes jadis toutes nos libertés : la commune, le droit municipal, les milices nationales.
« C’est à l’association que nous devions tout ce qu’il y avait de morale et d’humanité dans la classe populaire : ces confréries soignant les malades, abritant les pauvres, faisant vivre les ouvriers sans travail.
« Sous un gouvernement qui comprend et qui veut le bien-être du pays, ces sociétés ne sauraient être périlleuses. Malgré sa tyrannie, Louis XI les protégea mieux que Louis XII ; malgré son despotisme, François Ier les garantit autant qu’Henri IV ; et toutefois pour être sans péril elles n’étaient pas sans turbulence ; leur liberté, conquise par la force, fut conservée par la force, jusqu’au jour où, consacrée par le temps, le pouvoir la sanctionna comme un droit. »
« L’Empire n’a accueilli la liberté qu’en la plaçant sous la tutelle du despotisme : de là l’article 291 du Code Pénal… Le despotisme ne peut se trouver sans péril face à face avec la liberté.
« Dans les serres de l’aigle vint se débattre et mourir le droit d’association, ce droit des pays libres, des États représentatifs, de la France monarchique. Il cessa d’être le droit commun ; il ne