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Page:Vernadsky - La Biosphère, 1929.djvu/76

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tence avec la matière vivante verte, seule capable de capter l’énergie radiante du Soleil.

Nos connaissances actuelles ne nous permettent malheureusement pas d’évaluer la part du monde vert, des plantes dans toute la matière vivante. On ne peut donner qu’une notion très approximative du caractère quantitatif du phénomène.

On ne saurait affirmer que la matière vivante verte prédomine par sa masse, sur toute la surface terrestre, mais elle semble prédominer sur la terre ferme. Il est généralement admis que dans l’Océan c’est la vie animale, qui, par son volume, occupe quantitativement le premier rang.

Si même la vie animale hétérotrophe prédominait en fin de compte par sa masse dans toute la matière vivante, cette prédominance ne saurait être bien considérable.

La matière vivante n’est-elle pas distribuée en deux parts à peu près égales par leurs poids : la matière verte autotrophe et sa création, la matière hétérotrophe ? On est actuellement hors d’état de répondre à cette question. Toujours est-il que déjà, la matière verte seule donne des masses du même ordre, 1020-1021 grammes, ordre qui est celui de toute la matière vivante.


47. — La structure d’un semblable transformateur vert de l’énergie solaire, est nettement différente sur la Terre ferme et dans la mer. Sur la Terre ferme prédomine une végétation herbacée phanérogame ; la végétation d’arbres constitue par son poids une part considérable, peut-être voisine de la première ; les algues vertes et d’autres plantes cryptogames, surtout les protistes, tiennent le dernier rang. Dans l’Océan, prédominent les organismes verts unicellulaires microscopiques ; les herbes, telles que les zostera et les grandes algues, composent par leur poids