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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/177

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l’État, et c’est au commerce que j’ai fait mon apprentissage de gabier.

— Sur quels bâtiments ?… demanda Magnus Anders.

— Le North’s-Brothers, de Cardiff, avec lequel je suis allé à Boston, et le Great Britain, à Newcastle.

— Un grand navire ?… dit Tony Renault.

— Certes, un charbonnier de trois mille cinq cents tonneaux, qui avait pris son complet chargement pour Melbourne.

— Et qu’est-ce que vous rapportiez ?…

— Des blés d’Australie à destination de Leith, le port d’Edimbourg.

— Est-ce que vous n’aimez pas mieux la navigation à voile que la navigation à vapeur ?… reprit Niels Harboe.

— Je la préfère et de beaucoup, répondit Will Mitz. C’est plus marin, ces traversées-là, et, en général, elles sont aussi rapides que les autres… Et puis, on ne navigue pas au milieu des fumées de charbon, et rien n’est magnifique comme un bâtiment couvert de toile, qui peut faire ses quinze ou seize milles à l’heure !

— Je vous crois… je vous crois !… répliqua Tony Renault que son imagination entraînait