Aller au contenu

Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment de la bouche des lauréats, inutile d’insister à cet égard. Mais enfin, il avait bonne envie de dormir, et il répondit :

« Restez, si cela vous plaît, à respirer l’air du soir sur la dunette… Mais moi… je serai ce piger… je serai même ce nullus, et je vais me coucher…

— Bonne nuit, monsieur Patterson ! »

Le mentor redescendit sur le pont et rentra dans sa cabine. Une fois allongé sur son cadre, le hublot ouvert afin d’obtenir plus de fraîcheur, il s’endormit du sommeil des justes, après que ces mots se furent échappés de sa bouche :

« Rosam… letorum… angelum ! »

Louis Clodion et ses camarades demeurèrent une heure encore en plein air. Ils causèrent du voyage aux Antilles, rappelant telle ou telle circonstance qui les avait frappés, songeant, au retour dans leurs familles, à cette joie de raconter tout ce qu’ils avaient fait, tout ce qu’ils avaient vu depuis leur départ.

De même que Harry Markel avait hissé son feu blanc à l’étai de misaine, de même le capitaine du navire inconnu avait hissé le sien à l’avant.

C’est prudent par ces nuits obscures, alors