Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/282

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nouvelle, retirée de la soute d’arrière.

À ce moment, des cris retentirent au fond de la cale, puis des coups contre les panneaux et les parois du poste. Harry Markel et ses compagnons tentaient-ils une dernière fois de se frayer quelque issue au dehors ?…

Les jeunes garçons sautèrent sur leurs armes et se tinrent prêts à en faire usage contre le premier qui se montrerait.

Mais, presque aussitôt, Louis Clodion de crier :

« Le feu est au navire !… »

En effet, une fumée qui venait de l’intérieur commençait à envahir le pont.

Nul doute, — probablement par imprudence, — quelques-uns des prisonniers, ivres de brandy et de gin, avaient laissé le feu se communiquer aux caisses de la cargaison. Déjà on entendait les fûts de la cale qui éclataient avec violence.

Cet incendie, eût-il été possible de l’éteindre ?… Peut-être, à la condition d’ouvrir les panneaux pour inonder la cale… Il est vrai, c’eût été rendre libres Harry Markel et sa bande… C’eût été permettre la reprise de l’Alert… Avant même de chercher à éteindre