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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/295

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celle sur laquelle, sans doute, il y aurait le plus à compter.

« En tout cas, Will, reprit Louis Clodion, ne nous ménagez pas… Nous sommes à votre disposition si la brise vient à mollir…

— Je le sais, mes jeunes messieurs, répondit Will Mitz, et je ne désespère pas de nous sauver tous !… Mais il est inutile de se fatiguer sans nécessité… Étendez-vous sous le prélart ou au fond de l’embarcation, et dormez… S’il le faut, je vous réveillerai… La nuit sera tranquille, je pense…

— Vous ne voulez pas que l’un de nous reste à l’écoute de la voile… proposa Axel Wickborn.

— Cela n’est pas indispensable, monsieur Axel et je suffirai à tout… Je vous le répète, si le vent obligeait à diminuer la voilure et à prendre les avirons, je vous appellerais… Croyez-moi, enveloppez-vous de vos couvertures, et dormez jusqu’au jour ! »

Les jeunes garçons firent ce que leur conseillait Will Mitz. Deux d’entre eux se glissèrent sous le taud auprès de M. Patterson ; les autres s’étendirent le long des bancs, et bientôt tous dormaient à bord.