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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/297

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« Cela va bien… cela va bien », répondait-il.

Et, après un signe amical, allongés de nouveau sous leurs couvertures, ils s’abandonnaient au sommeil.

Dès l’aube, tous furent sur pied, même M. Patterson, qui se dégagea du taud et s’assit à l’avant.

Une belle journée s’annonçait. Le soleil se levait sur un horizon voilé de quelques brumes que ses premiers rayons ne tardèrent pas dissiper. Des risées couraient à la surface de la mer, zébrée de petite lames qui clapotaient le long de l’embarcation.

En premier lieu, et suivant son habitude, Tony Renault, comme il le faisait, à bord de l’Alert, s’occupa du déjeuner, thé qu’il fit chauffer sur le fourneau portatif, biscuit que l’on tira de l’une des caisses, puis quelques gouttes de brandy mêlées à l’eau douce.

Roger Hinsdale, s’adressant à Will Mitz, lui dit :

« Il faut dormir à votre tour… il le faut, si vous devez passer la nuit prochaine à la barre…

— Il le faut », ajouta Louis Clodion.

Will Mitz interrogea l’horizon du regard