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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/300

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jeunes compagnons, eux, dévorèrent à belles dents, et le cœur de Will Mitz se serrait en songeant aux terribles éventualités de l’avenir, si la navigation se prolongeait…

L’après-midi, les lignes, mises à la traîne, rapportèrent divers poissons, qui, bouillis dans l’eau de mer, augmentèrent le menu du dîner.

Puis, la nuit vint. Aucune voile n’avait été aperçue avant le coucher du soleil. Obligeant Louis Clodion et ses camarades à dormir comme la veille, Will Mitz resta au gouvernail jusqu’au jour.

Le lendemain, 28 septembre, le vent, qui avait légèrement molli entre le coucher et le lever du soleil, fraîchit à mesure que l’astre du jour montait vers le zénith. Dans la matinée, il fut nécessaire d’amener la bonnette. Avec la vitesse qui l’animait, le canot embarquait un peu d’eau par l’avant, et il devenait difficile d’éviter les embardées. Will Mitz, prévoyant le cas où il serait nécessaire de diminuer la voile, ne fit pas ses deux heures de sommeil.

Le vent paraissait d’autant mieux établi que le ciel, d’un bleu intense, était sans nuages. Bien que le soleil, depuis l’équi-