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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/301

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noxe, décrivit un arc diurne moins allongé, ses rayons obliques étaient d’une extrême ardeur. Aussi convenait-il de ménager l’eau douce, puisque seule la pluie permettrait de renouveler la provision à demi épuisée déjà. Il fallut se rationner, et chacun s’y soumit sans se plaindre.

Ce jour-là, vers trois heures de l’après-midi, une fumée s’allongea vers le nord-est, et l’on eut l’espoir de rencontrer un navire.

Cet espoir fut de courte durée. La silhouette d’un grand steamer apparut, mais à dix milles du canot. Il était impossible d’attirer son attention, et Will Mitz eut bientôt constaté qu’il ne croisait pas sa route.

En effet, une heure après, ce steamer avait dépassé l’embarcation, et on ne vit bientôt plus que les dernières volutes de sa fumée rabattues par la brise.

Avant le dîner, Tony Renault, Hubert Perkins et Albertus Leuwen prirent encore quelques poissons, qui furent accommodés comme la veille. D’ailleurs, il fallut aussi songer à économiser le charbon du fourneau.

Le lendemain, la navigation se poursuivit à peu près dans les mêmes conditions.