Aller au contenu

Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

posées en amphithéâtre, les jolies collines qui l’entourent. Il est probable, pourtant, que M. Henry Barrand n’aurait pas voulu en convenir, car, s’il faisait de la Guadeloupe la première des Antilles françaises, il faisait de la Pointe-à-Pitre la première ville de la Guadeloupe. Seulement, il n’aimait pas à se rappeler que la Guadeloupe capitula devant les Anglais en 1759, qu’elle repassa sous la domination anglaise en 1794, puis en 1810, et ne fut réellement restituée à la France que par le traité de paix du 30 mai 1814.

Après tout, la Pointe-à-Pitre méritait la visite des jeunes voyageurs. M. Barrand saurait bien en faire valoir les beautés avec une conviction qui les pénétrerait. Ce serait l’objet d’une promenade spéciale, et ses invités ne firent que traverser la ville dans les voitures mises à leur disposition. En un quart d’heure, ils eurent atteint l’habitation de Rose-Croix où les attendaient Louis Clodion et son oncle.

Ce qui les attendait aussi dans la grande salle à manger de cette superbe villa, c’était un déjeuner excellent, plutôt solide que recherché. Et quel accueil lui fit toute cette jeunesse affamée : quartiers de viande de