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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/74

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aboutissent au quai, il fut accosté par un homme d’une cinquantaine d’années, un marin à la retraite, qui lui dit, en montrant l’Alert au milieu du port :

« Un joli navire, mon jeune monsieur, et, pour un matelot, c’est plaisir de le regarder !

— En effet, répondit John Howard, navire aussi bon que joli, et qui vient de faire une heureuse traversée d’Europe aux Antilles.

— Oui ! je sais… je sais, répondit le marin, comme je sais que vous êtes le fils de M. Howard, chez qui servaient la vieille Kate et son mari…

— Vous les connaissez ?…

— Nous sommes voisins, monsieur John.

— Eh bien, je vais leur faire mes adieux, car nous partons demain…

— Demain… déjà ?…

— Oui… Nous avons encore à visiter la Martinique, Sainte-Lucie, la Barbade…

— Je sais… je sais… je sais… Mais, dites-moi, monsieur John, qui commande l’Alert ?…

— Le capitaine Paxton.

— Le capitaine Paxton ?… répéta le matelot. Eh ! je le connais… je le connais.