Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/84

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cela l’enchantait. Ah ! si son directeur, M. Julian Ardagh, eût été là près de lui, s’ils avaient pu échanger quelques propos, quels pompeux éloges ils eussent faits des pensionnaires d’Antilian School ! Et tout ce que M. Patterson aurait à raconter, à son retour, lorsqu’il remettrait le registre où figureraient les comptes de ce merveilleux voyage !

Et s’étonnera-t-on si, à un moment où Tony Renault et Magnus Anders atteignaient en haut des mâts, cette citation lui échappa en présence de John Carpenter :

« Sic itur ad astra…

— Qu’est-ce que ça veut dire, monsieur ?… demanda le maître d’équipage.

— Ça veut dire qu’ils s’élèvent vers le ciel.

— Et qui a enfilé ces mots-là les uns au bout des autres ?…

— Le divin Virgile.

— J’ai connu un individu de ce nom, un nègre, qui était soutier à bord des transatlantiques…

— Ce n’était pas lui, mon ami…

— Eh bien, tant mieux pour votre Virgile, car le mien a été pendu ! »