Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Au cours de cette journée, l’Alert croisa plusieurs de ces navires qui font le cabotage entre les Antilles, mais il ne s’en approcha pas.

Ce que craignait alors Harry Markel, c’était d’être encalminé pendant quelques jours, ce qui eût retardé d’autant son arrivée à la Martinique.

Cependant, si la brise indiqua une tendance à calmir, elle ne tomba pas tout à fait avec le soir. Quoique faible, elle parut devoir se maintenir toute la nuit. Venant du nord-est, elle serait favorable à l’Alert, qui n’amena point ses hautes voiles, bien que cela se fasse d’ordinaire entre le coucher et le lever du soleil.

Ce fut vainement, avant que l’obscurité eût rempli l’espace, que les passagers cherchèrent à apercevoir la cime du mont Pelé, qui s’élève à treize cent cinquante-six mètres au-dessus du niveau de la mer. Aussi, vers neuf heures, regagnèrent-ils leurs cabines, dont les portes restèrent ouvertes à cause de la chaleur.

Jamais nuit ne leur avait paru plus tranquille, et, dès cinq heures du matin, tous étaient sur le pont.