Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/87

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compte pas moins de cent soixante-dix-sept mille habitants, soit dix mille blancs, quinze mille asiatiques, cent cinquante mille noirs et gens de couleur pour la plupart d’origine martiniquaise. Elle est entièrement montagneuse et couverte de magnifiques forêts jusqu’à ses plus hautes cimes. Quant au réseau hydrographique, nécessaire à la fertilité de son sol, il permet de lutter contre les chaleurs de la zone tropicale. La plupart de ses rivières sont navigables, et ses ports sont accessibles aux bâtiments de fort tonnage.

Pendant cette journée, la brise continua de souffler faiblement. Elle ne fraîchit un peu que dans l’après-midi, et les vigies relevèrent alors la pointe Macouba à l’extrémité septentrionale de la Martinique.

La nuit, vers une heure, le vent prit plus de force, et l’Alert, qui avait conservé toute sa voilure, put faire bonne route en contournant l’île par l’ouest.

Aux premières heures de l’aube apparut le morne Jacob, moins éloigné du centre que le mont Pelé, dont la cime se dégagea bientôt des basses vapeurs du matin.

Vers sept heures, une ville se montra sur