Page:Verne - Cinq Semaines en ballon.djvu/127

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accrue par l’épaisseur du feuillage était profonde ; cependant Joe, se penchant à l’oreille de Kennedy et lui indiquant la partie inférieure de l’arbre, dit :

« Des nègres. »

Quelques mots échangés à voix basse parvinrent même jusqu’aux deux voyageurs.

Joe épaula son fusil.

« Attends », dit Kennedy.

Des sauvages avaient en effet escaladé le baobab ; ils surgissaient de toutes parts, se coulant sur les branches comme des reptiles, gravissant lentement, mais sûrement ; ils se trahissaient alors par les émanations de leurs corps frottés d’une graisse infecte.