Page:Verne - Clovis Dardentor, Hetzel, 1900.djvu/158

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— Durerait plus de quinze jours ?… Non, Marcel, je ne crois pas du moins… même en Algérie !…

— Si nous partions avec M. Dardentor ?…

— Partir, Marcel ! Et c’est toi qui me fais cette proposition… toi qui ne m’as donné qu’une quinzaine pour mes expériences de sauvetage ?…

— Oui… Jean… parce que… ici… à Oran… cette ville si peu remuante… tu ne pouvais réussir… Tandis que… ce voyage circulaire… Qui sait ?… des occasions…

— Hé ! hé ! Marcel, cela peut se rencontrer… L’eau… le feu… le combat surtout… Et c’est bien pour me procurer ces occasions que tu as cette idée ?…

— Uniquement ! répondit Marcel Lornans.

— Farceur ! » répondit Jean Taconnat.

X

Dans lequel s’offre une première et sérieuse occasion sur le chemin de fer d’Oran à Saïda.

Le voyage organisé par la Compagnie des Chemins de fer algériens était de nature à plaire aux touristes oranais. Aussi le public accepta-t-il avec faveur cet itinéraire de six cent cinquante kilomètres à travers la province, — soit trois cents en wagon, et trois cent cinquante dans les voitures ou autres modes de transport entre Saïda, Daya, Sebdou, Tlemcen et Sidi-bel-Abbès. Une promenade, on le voit, une simple promenade, que les amateurs pourraient exécuter de mai à octobre, à leur choix, c’est-à-dire pendant les mois de l’année que ne compromettent point les grands troubles atmosphériques.