Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

32
face au drapeau.

Et, se retournant vers le gardien :

« Adressez-lui la parole, Gaydon, et peut-être, en entendant votre voix, viendra-t-il à vous répondre ?…

— Il me répondra, soyez-en certain, monsieur le directeur », dit Gaydon.

Puis, touchant son pensionnaire à l’épaule :

« Thomas Roch ?… » prononça-t-il d’un ton assez doux.

Celui-ci releva la tête, et, de toutes les personnes présentes, il ne vit sans doute que son gardien, bien que le comte d’Artigas, le capitaine Spade qui venait de se rapprocher, et le directeur formassent cercle autour de lui.

« Thomas Roch, dit Gaydon, qui s’exprimait en anglais, voici des étrangers désireux de vous voir… Ils s’intéressent à votre santé… à vos travaux… »

Ce dernier mot fut le seul qui parut tirer l’inventeur de son indifférence.

« Mes travaux ?… » répliqua-t-il en cette même langue anglaise qu’il parlait comme sa langue originelle.

Prenant alors un caillou entre son index et son pouce repliés, comme une bille entre les doigts d’un gamin, il le projeta contre une des