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CHAPITRE XVIII


QUI TRAITE DE L’ACCUEIL FAIT AU GOUVERNEUR GÉNÉRAL DE L’ÎLE GOURBI ET DES ÉVÉNEMENTS QUI SE SONT ACCOMPLIS PENDANT SON ABSENCE.


La goëlette avait quitté l’île le 31 janvier, et elle y revenait le 5 mars, après trente-cinq jours de traversée, — l’année terrestre ayant été bissextile. À ces trente-cinq jours répondaient soixante-dix jours galliens, puisque le soleil avait passé soixante-dix fois au méridien de l’île.

Hector Servadac éprouva quelque émotion en s’approchant de cet unique fragment du sol algérien qui eût échappé au désastre. Plusieurs fois, pendant cette longue absence, il s’était demandé s’il le retrouverait à cette place, et avec lui son fidèle Ben-Zouf. Ce doute, il pouvait être fondé à l’éprouver au milieu de