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en somme, fusion intelligente des méthodes de la cuisine russe et de la cuisine française.

Le 31 décembre au soir, tout était prêt. Les mets froids, conserves de viandes, pâtés de gibier, galantines et autres, achetés à bon prix à Isac Hakhabut, figuraient déjà sur la grande table de la vaste salle. Les mets chauds devaient, le lendemain matin, se préparer sur les fourneaux à laves.

Ce soir-là, on agita une question relative à Palmyrin Rosette. Inviterait-on le professeur à prendre part au repas solennel ? Oui, sans doute, il convenait de l’inviter. Accepterait-il l’invitation ? C’était plus que douteux.

Néanmoins, l’invitation fut faite. Le capitaine Servadac en personne avait voulu monter à l’observatoire ; mais Palmyrin Rosette recevait si mal les importuns, qu’on préféra lui faire tenir un billet.

Ce fut le jeune Pablo qui se chargea de porter la lettre d’invitation, et il revint bientôt avec une réponse conçue en ces termes :

« Palmyrin Rosette n’a pas autre chose à dire que ceci : « Aujourd’hui, c’est « le 125 juin, et demain ce « sera le 1er juillet, attendu que sur Gallia l’on doit « compter suivant le calendrier gallien. »

C’était un refus, scientifiquement donné, mais c’était un refus.

Le 1er janvier, une heure après le lever du soleil, Français, Russes, Espagnols, et la petite Nina, qui