Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/189

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les entrailles de Gallia, et c’est là que nous irons la chercher ! »

Ces confiantes paroles ranimèrent ces braves gens, dont quelques-uns faiblissaient déjà. Le comte Timascheff, le lieutenant Procope, Ben-Zouf serrèrent la main que leur tendait le capitaine, et ceux-là n’étaient pas près de se laisser abattre.

« Mordioux, Nina, dit Hector Servadac en regardant la petite fille, tu n’auras pas peur de descendre dans le volcan ?

— Non, mon capitaine, répondit résolument Nina, surtout si Pablo nous accompagne !

— Pablo nous accompagnera ! C’est un brave ! Il n’a peur de rien ! — N’est-ce pas, Pablo ?

— Je vous suivrai partout où vous irez, monsieur le gouverneur, » répondit le jeune garçon.

Cela dit, il ne s’agissait plus que de se mettre à la besogne.

Il ne fallait pas songer à pénétrer dans le volcan en suivant le cratère supérieur. Par un tel abaissement de température, les pentes de la montagne n’eussent pas été praticables. Le pied n’aurait trouvé aucun point d’appui sur les déclivités glissantes. Donc, nécessité d’atteindre la cheminée centrale à travers le massif même, mais promptement, car un terrible froid commençait à envahir les coins les plus reculés de Nina-Ruche.

Le lieutenant Procope, après avoir bien examiné la