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« Bon ! fit Ben-Zouf, un escalier maintenant ! Excusez du peu ! »

Le capitaine Servadac et ses compagnons commencèrent à descendre prudemment. Bien des marches, pour parler comme Ben-Zouf, manquaient à l’escalier. Ils employèrent près d’une demi-heure à atteindre une profondeur de cinq cents pieds, suivant une direction sud. Dans les parois de la cheminée centrale s’évidaient çà et là de larges excavations, dont aucune ne formait galerie. Ben-Zouf, secouant sa torche, les emplissait d’une vive clarté. Le fond de ces trous apparaissait, mais aucune ramification ne se faisait à l’intérieur, ainsi que cela existait à l’étage supérieur de Nina-Ruche.

Toutefois, les Galliens n’avaient pas le choix. Ils devaient accepter les moyens de salut, quels qu’ils fussent.

Or, les espérances du capitaine Servadac semblaient devoir se réaliser. À mesure qu’il pénétrait plus avant dans les substructions du massif, la température s’accroissait progressivement. Ce n’était pas une simple élévation de degrés, telle qu’elle se fait dans les mines terrestres. Une cause locale rendait cette élévation plus rapide. La source de chaleur se sentait dans les profondeurs du sol. Ce n’était pas une houillère, c’était bien un véritable volcan, qui était l’objet de cette exploration. Au fond de ce volcan non éteint, comme on avait pu le craindre, les laves bouillonnaient encore. Si,