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Rosette, et pourvu que cela soit prêt dans une heure… »

Il en fallut trois, mais enfin Palmyrin Rosette put être installé dans une sorte de trou, où sa table, son fauteuil trouvèrent à se placer. Puis, pendant les jours suivants et malgré l’extrême froid, il monta dans l’ancienne salle pour relever plusieurs positions de Nérina. Cela fait, il se confina dans son cabinet, et on ne le revit plus.

En vérité, à ces Galliens, enfouis à huit cents pieds au-dessous du sol, il fallait une grande énergie morale pour réagir contre cette situation, qui ne fut marquée par aucun incident. Bien des jours s’écoulaient sans qu’aucun d’eux remontât à la surface du sol, et, n’eût été la nécessité de se procurer de l’eau douce en rapportant des charges de glace, ils auraient fini par ne plus quitter les profondeurs du volcan.

Cependant, quelques visites furent faites jusque dans les parties basses de la cheminée centrale. Le capitaine Servadac, le comte Timascheff, Procope, Ben-Zouf voulurent sonder aussi loin que possible cet abîme creusé dans le noyau de Gallia. Cette exploration d’un massif, composé de trente centièmes d’or, les laissait indifférents, il faut en convenir. D’ailleurs, cette substance, sans valeur sur Gallia, n’en aurait même plus si elle tombait sur la terre, et ils ne faisaient pas plus de cas de ce tellurure que d’une roche de granit.

Mais ce que leur fit connaître cette exploration,