Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/221

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Ben-Zouf courut à lui.

« Vous vous êtes fait mal, sans doute ? lui demanda-t-il du ton dont il aurait dit : Comment vous portez-vous ?

— Euréka ! te dis-je, euréka ! » répondit Palmyrin Rosette, qui trépignait comme un fou.

Il y avait dans son transport à la fois du contentement et de la rage.

« Euréka ? redit Ben-Zouf.

— Oui, euréka ! Sais-tu ce que cela veut dire ?

— Non.

— Eh bien ! va-t’en au diable !

— Heureusement, pensa l’ordonnance, que lorsqu’il ne veut pas répondre, M. Rosette y met au moins des formes ! »

Et il s’en alla, non au diable, mais trouver Hector Servadac.

« Mon capitaine, dit-il, il y a du nouveau.

— Qu’est-ce donc ?

— Le savant… eh bien ! il a « euréké ».

— Il a trouvé !… s’écria le capitaine Servadac. Mais qu’a-t-il trouvé ?

— Cela, je ne le sais pas.

— Eh ! c’est ce qu’il faudrait précisément savoir ! »

Et le capitaine Servadac fut plus inquiet qu’il ne l’avait jamais été. Cependant, Palmyrin Rosette redescendait vers son cabinet de travail et se répétait à lui-même :